Camille-Léopold Cabaillot-Lassalle

Dès 1868, le jeune artiste expose régulièrement au salon des artistes français et ce jusqu’à sa mort. Cabaillot-Lassalle est fortement inspiré par le milieu social dans lequel il vit, par la mode élégante et élaborée qui s’épanouit sous le Second Empire. Il se spécialise dans les scènes de genre très appréciées par ses contemporains, représentant des jeunes femmes bourgeoises et leurs enfants à leurs activités domestiques.

Loin de décrire la vie des paysannes et des femmes au foyer, comme c'est le cas pour d’autres artistes, Léopold Camille Cabaillot-Lassalle représente des femmes qui soignent leur tenue, ou qui se mettent en scène avec élégance dans des lieux aussi divers que l'église, le musée, les magasins ou le jardin. L’œuvre de Cabaillot-Lassalle est en relation étroite avec celle de son contemporain belge Alfred Stevens, le plus grand peintre à succès de la bourgeoisie parisienne.

Si les textures des tissus sont un peu moins précises chez Cabaillot-Lassalle, on retrouve néanmoins cette même attention accordée au rendu des mains, à l'opulence de l'intérieur bourgeois, à l'atmosphère d’une forme de luxe exprimé par les tapisseries, les tapis, les meubles et les vêtements. Déjà récompensé aux Salons de 1866 et 1872, le peintre devient très connu grâce au tableau "Le salon de 1874", dont la critique s’empare lors de sa présentation au Salon de 1874.

En 1880, il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur et un an plus tard, l’état lui achète pour l’hôtel de ville de Charlieu « Rouget de L’Isle chantant la Marseillaise ». En plus des Salons parisiens, Cabaillot-Lassalle expose à Lyon, Pau, Marseille ou encore Bordeaux et Dijon. Il montre également ses œuvres en Belgique, notamment en 1874 à la XXIXe Exposition Triennale de Gand où il expose le « Salon de 1874 ».