Peintre paysagiste français du XIXᵉ siècle, Eugène Deshayes naît en 1828 dans une famille d’artistes. Fils du lithographe et peintre Jean Éléazard Deshayes, il reçoit ses premières leçons de dessin et de peinture auprès de son père, avant de poursuivre une formation indépendante centrée sur l’étude du paysage d’après nature.
Dès 1848, il expose au Salon de Paris, où il présente principalement des paysages et des marines. Son œuvre s’inscrit dans la continuité de l’école réaliste et poétique des peintres de Barbizon et de Cernay, dont il partage le goût pour l’observation directe et les effets atmosphériques. Influencé par la sensibilité de Corot, Deshayes préfère la lumière diffuse du matin ou du soir, les ciels voilés et les horizons lointains, plutôt que les grands contrastes dramatiques.
Ses paysages, souvent inspirés des rivages et campagnes normandes, évoquent une France rurale tranquille, animée de figures discrètes ou de barques échouées. Par la finesse de sa touche et la justesse de sa palette — dominée par des tons gris-verts et bleutés —, Deshayes parvient à saisir la poésie silencieuse des bords de mer et des marais.
Artiste de tempérament modeste, il reste fidèle à une conception mesurée du paysage : ni héroïque ni pittoresque, mais observé avec sincérité et retenue. Son travail, salué par la critique de son temps pour sa justesse de ton, témoigne d’une solide maîtrise du dessin et d’une profonde sensibilité à la lumière.
Aujourd’hui encore, ses œuvres figurent dans plusieurs collections particulières et apparaissent régulièrement sur le marché de l’art, témoignant de l’intérêt persistant pour ces paysages d’une simplicité maîtrisée et d’une vérité poétique.
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