Peintre et graveur français, Nicolas Gosse naît à Paris en 1787. Élève de François-André Vincent, il se forme dans la tradition académique du dessin précis et du coloris équilibré. De son maître, il retient le goût pour la composition claire et la rigueur du trait, qu’il mettra au service d’une peinture à la fois érudite et vivante.
Dès 1808, il expose au Salon, où il présente régulièrement jusqu’en 1870 des scènes d’histoire et des portraits. Ses premières œuvres s’inscrivent dans le courant « troubadour », alors en vogue, qui revisite le Moyen Âge et la Renaissance à travers des compositions à la fois pittoresques et théâtrales. Ce style narratif, caractérisé par le raffinement du détail et la mise en scène dramatique, deviendra l’une des signatures de l’artiste.
Parallèlement, Gosse s’impose comme un peintre d’histoire reconnu pour ses représentations de l’épopée napoléonienne et des règnes de Charles X et Louis-Philippe. Plusieurs de ses toiles ornent la Galerie historique du château de Versailles, consacrée à la célébration des grands événements nationaux.
Il reçoit au cours de sa carrière plusieurs distinctions : médaille de troisième classe en 1819, médaille de seconde classe en 1824, puis chevalier de la Légion d’honneur en 1828 et officier en 1870. Son talent de décorateur est également sollicité : il exécute des décorations murales en détrempe pour plusieurs théâtres parisiens et pour l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Son œuvre témoigne d’un goût pour la mise en scène maîtrisée, où la précision du dessin se conjugue à une touche brillante et à un sens affirmé du contraste. Ses portraits, empreints d’élégance, traduisent la même rigueur dans la composition et une certaine noblesse dans la représentation du modèle.
Nicolas Gosse est également le mentor et oncle du peintre Émile Bin (1825–1897), à qui il transmet son savoir et son attachement à la tradition classique. Il meurt en 1878, laissant une œuvre représentative du goût historique et théâtral du XIXᵉ siècle.
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