La carrière de Jean-Pierre Laÿs est indissociable de celle de l’illustre peintre lyonnais Simon Saint-Jean. A l’âge de seize ans, il entre à son service comme valet. Il broie les couleurs, prépare les toiles du maître, s’occupe des fournitures de ses élèves, se charge des fleurs qui serviront de modèles. Le jeune homme reçoit pour ses services rendus une formation d’aquarelliste. Simon Saint-Jean est alors au fait de sa gloire. C’est à travers lui que s’engage un tournant décisif pour la peinture de fleurs jusqu’alors assujettie à l’activité industrielle du textile à Lyon. Les créations de Simon Saint-Jean se libèrent de l’emprise des arts appliqués en puisant dans l’héritage des peintres flamands spécialistes du genre (Jan van Huysum ou Gerard van Spaendonck) et en ravivant les représentations de reliefs en trompe l’œil entourées de guirlandes de fleurs. Jean-Pierre Laÿs poursuit cette ambition nouvelle : donner ses lettres de noblesse au genre de la peinture de fleurs sur chevalet.
La peinture de Jean-Pierre Laÿs regorge de rencontres symboliques entre des végétaux et de petits monuments en faveur d’une orientation morale du genre. Les compositions de Jean-Pierre Laÿs captivent toujours par leur degré de complexité et de perfection. Le peintre dont la vie pieuse fut entièrement dédiée à son art s’éteint à son domicile rue sainte Hélène à Lyon, âgé de 62 ans.
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