Née à Villetri en Itallie (1869), près de Rome. Elle s'appelle Juana Romaine.
Issue du milieu rural italien et vivant à Paris depuis l'âge de dix ans, elle devient rapidement un modèle prisé de peintres et de sculpteurs renommés. A l’âge de dix-neuf ans, elle cesse finalement son activité de modèle pour se consacrer pleinement à son art. La jeune femme peut être considérée comme l’une des meilleures élèves d’Henner et de Roybet. Influencée par ces derniers, elle parvient toutefois à s’éloigner de ses maîtres en accordant une grande importance à la description d’étoffes luxueuses et chatoyantes. Elle expose régulièrement au Salon de la Société des artistes français de 1888 à 1904. Juana Romani s’impose en quelques années comme la portraitiste du tout Paris fortuné. Elle réalise des effigies de la princesse Joachim Murat, de la duchesse de Palmella, de la Comtesse de Briche, etc. Elle peint également des figures de jeunes filles de la Bible ou de la mythologie, cadrées à mi-corps, séductrices, parées et richement vêtues.
Ces portraits, hors du temps, plongent les modèles dans des atmosphères mystérieuses, parfois théâtralisées et proches de certaines œuvres préraphaélites.
Elle emprunte un pseudonyme "Joanna" qui deviendra pour les français "Joan" en souvenir de Jeanne d'Arc.