Henri Maclot

Né à Verdun en 1857, Henri Maclot-Hamant est connu pour avoir été un talentueux peintre-décorateur de la région nancéienne. Il reçoit une solide formation académique à l’école des Beaux Arts de Paris, à partir de 1882. Jeune élève, il demande une subvention au Conseil général de la Meuse, pour prolonger ses études d’un an dans la capitale, avec le soutien de son père, amidonnier de profession, et l’avis favorable des inspecteurs généraux de dessin. L’année suivante, en 1883, il réussit le concours pour intégrer l’atelier d’Alexandre Cabanel. Son admission lui donne accès à l’atelier du maître pendant deux ans. Henri Maclot-Hamant est alors titulaire d’une bourse d’étude du Conseil Municipal de Verdun et du Conseil Général de la Meuse.

Son maître, Alexandre Cabanel le recommande très favorablement, en récompense de son assiduité et de la qualité de ses « bonnes études », pour l’attribution de ressources supplémentaires versées par le Ministère des Beaux-arts, sur suggestion du député Jean Buvignier . De retour en Meurthe-et-Moselle, il présente ses toiles dans les expositions d’art de Nancy de 1891 à 1910 (à l’association des artistes lorrains en 1891, à la société lorraine des amis des arts en 1892 et 1893, à l’exposition d’art décoratif et industriel lorrains en 1894, à la société lorraine des amis des arts en 1896, 1905, 1906, et 1910). Il expose également une fois à Saint-Dié, lors de la 3e exposition des Beaux-Arts de 1894.

Au tournant du siècle, Antoine-Henri Maclot s’associe avec le peintre-décorateur Paul Martignon (1870-1943). Ensemble, ils exposent leurs panneaux décoratifs à Nancy, de 1894 à 1904, à Remiremont (à l’exposition des Beaux-Arts de 1895), à Gérardmer en 1896, et à Metz en 41907 (lors de la 1ère exposition de la société des arts et des arts décoratifs). Bien que leur notoriété se limite à la région de la Meurthe-et-Moselle, leur collaboration est très fructueuse.

Le duo Paul Martignon et Henri Maclot se spécialisent dans la décoration intérieure. Ils reçoivent de nombreuses commandes pour effectuer les peintures décoratives d’établissements privés, à Verdun, pour l’hôtel du Coq Hardi, et surtout à Nancy, au Casino des Familles, à l’Hôtel d’Angleterre, au Grand Café Glacier, à la Grande Brasserie Lorraine. Ils peignent des plafonds pour des particuliers, des vestibules dans les immeubles de rapport. Les deux artistes composent également deux grands ensembles décoratifs notables à Nancy. Ils obtiennent une commande de la ville pour peindre l’Apothéose de Saint Julien sur le tympan du portail d’entrée de la chapelle de l’hôpital Saint-Julien. 

En 1899, ils exécutent les grandes figures d’inspiration égyptienne pour la loge Saint Jean de Jérusalem du temple maçonnique du Grand Orient de France, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 2006.L’éclectisme de cette production artistique puisant dans les références mythologiques, allégoriques et religieuses, se retrouve dans la peinture plus personnelle d’Henri Maclot-Hamant. A partir de 1905, notre artiste expose à nouveau, seul, ses oeuvres dans des expositions d’art.