Peintre symboliste français, Louis Marie Joseph Ridel naît à Vannes en 1866. Formé à Paris, il fut l’élève de Gustave Moreau, Alfred de Richemont et Élie Delaunay, maîtres qui marquèrent profondément sa conception spirituelle et poétique de la peinture.
Proche d’artistes tels qu’Edmond Aman-Jean, Edgar Maxence et Albert Besnard, Ridel s’inscrit pleinement dans la lignée des symbolistes français, cherchant à exprimer, au-delà de l’apparence, la beauté intérieure et l’idéal du monde sensible.
Il se consacre principalement aux portraits féminins, empreints de douceur et de mystère, ainsi qu’à des vues de Bretagne, des panneaux décoratifs, des gravures et des médailles. Son style associe la rigueur du dessin à une palette subtile et lumineuse, dominée par des harmonies nacrées et des nuances irisées, témoignant d’une recherche esthétique proche de celle des Nabis et de l’école de Pont-Aven.
Admis au Salon des Artistes Français dès 1901, il en devint rapidement sociétaire. Il exposa également au Salon des Tuileries et participa à de nombreuses expositions internationales, à Berlin, Gand, Le Caire, Venise, Düsseldorf, Amsterdam, Tokyo, Saint-Louis et Pittsburgh.
Son talent fut très tôt reconnu : dès 1896, il obtient une mention honorable au Salon des Artistes Français, suivie d’une médaille de troisième classe en 1898, puis d’une médaille de deuxième classe en 1900. En 1909, la reconnaissance officielle de son œuvre est consacrée par son nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
De son vivant, Louis Ridel reçut de nombreuses commandes officielles pour des décors monumentaux : il réalisa notamment des panneaux muraux pour le Sénat, le ministère des Travaux publics et la Mairie du 12ᵉ arrondissement de Paris.
L’artiste s’éteint à Paris en 1937, à l’âge de soixante et onze ans.