Georges-Frédéric Rötig, peintre et dessinateur français, s’est imposé comme une figure majeure de l’art animalier au tournant des XIXe et XXe siècles. Né en 1873 à Paris, il développe très tôt une fascination pour la faune sauvage et domestique, qui deviendra le cœur de son œuvre. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, il suit les enseignements de maîtres tels que Léon Bonnat et Jean-Léon Gérôme, deux figures influentes du réalisme académique.
Rötig est particulièrement connu pour ses études détaillées d’animaux : éléphants majestueux, rapaces impressionnants, chiens de chasse expressifs. Ses dessins et peintures, empreints de précision anatomique et d’une sensibilité aiguë pour le comportement animal, traduisent une profonde compréhension de ses sujets. À travers des médiums variés, notamment le dessin, l’aquarelle et parfois l’huile, il capture avec virtuosité la musculature, les attitudes et l’énergie propre à chaque espèce. Il consacre une grande partie de sa carrière à observer et représenter les animaux dans leur environnement naturel, souvent avec une attention quasi scientifique.
Dès 1894, il expose régulièrement au Salon des artistes français, obtenant une mention honorable en 1898, une troisième médaille en 1902, une deuxième médaille en 1904. Puis en 1922, Georges-Frédéric Rötig reçoit le prestigieux Prix Rosa Bonheur, une distinction créée en hommage à la célèbre peintre animalière du XIXe siècle. Ce prix récompense des artistes perpétuant l’héritage de Rosa Bonheur, dont l’œuvre avait établi de nouveaux standards dans la représentation réaliste des animaux. Cette reconnaissance assoit davantage la réputation de Rötig et souligne son rôle dans la continuité de cette tradition artistique française.
Les œuvres de Rötig sont aujourd’hui appréciées tant pour leur maîtrise technique que pour leur dimension esthétique et documentaire. Ses travaux sont présents dans plusieurs collections privées et musées, où ils continuent de fasciner par leur authenticité et leur vivacité.