Huile sur toile signée, située, datée : De Lacroix, Rome 1759
La frontière entre imaginaire et réalité est infime chez Lacroix de Marseille : il s’agit bien d’inviter à la rêverie et au voyage. Toujours un bateau au loin, toutes voiles dehors, se dirige vers l’horizon baigné de la lumière du couchant. Dans notre port, le grand voilier bat pavillon hollandais. Il évoque l’un des nombreux navires des compagnies maritimes accostant dans le monde entier à cette époque, et que l’artiste a dû croiser à l’occasion de ses voyages.Lire la suite
De même, la présence des deux hommes fumant la pipe et portant le turban est bien le symbole des échanges et des relations avec les pays méditerranéens. Ces paysages sont ainsi le fruit de l’assemblage de motifs travaillés « in situ », à Rome ou ailleurs en Italie, puis peint en atelier, à l’image de la tour génoise, élancée, ou du château aux murs arrondis rappelant celui de Saint-Ange. Il les réuni et les décline à l’envie, afin de créer une composition finalement imaginaire, suivant ainsi la mode grandissante des « caprices italiens ». Un genre qui permet de marier nature et culture, de comparer les éternelles beautés du paysage à celles, plus éphémère, des constructions humaines.
Provenant d’une collection privée parisienne du 6e arrondissement,
Ces toiles ont été acquises chez L’antiquaire Maurice Segoura dans les
années 1980 et sont restées depuis dans la même famille.