Huile sur toile signée en bas à gauche
Le tableau illustre un épisode célèbre de la mythologie grecque. Andromède, fille du roi Céphée et de la reine Cassiopée, est enchaînée à un rocher en punition de l’orgueil de sa mère, qui avait osé comparer sa beauté à celle des Néréides, les divinités marines. Pour apaiser Poséidon, qui avait déchaîné un monstre marin contre leur royaume, les parents d’Andromède l’offrent en sacrifice. Mais Persée, de retour après avoir vaincu la Gorgone Méduse, intervient pour sauver la princesse et affronter la créature.Lire la suite
Dans l'œuvre de Danger, Persée est représenté comme une figure héroïque, campée avec assurance au centre de la scène. Il porte le casque ailé offert par Hermès, symbole de sa rapidité et de son lien avec les dieux. Dans sa main gauche, il tient le bouclier dans lequel la tête de Méduse est mise en évidence, instrument de sa victoire contre la Gorgone et arme redoutable contre le monstre marin. Sa lance, pointée vers l’avant, traduit sa détermination et son rôle de libérateur.
À ses pieds, Andromède apparaît dans une posture de vulnérabilité extrême. Entièrement nue, comme l’exigeait l’iconographie classique de la scène, elle est enchaînée à un rocher battu par des vagues écumeuses. Danger capte avec finesse la fragilité de son corps exposé aux éléments, tout en soulignant sa beauté idéalisée. Ce contraste entre l’héroïsme masculin et la délicatesse féminine confère à la composition une dynamique narrative puissante.
En bas à droite du tableau, la menace surgit des flots sous la forme du monstre marin. Sa silhouette sombre et reptilienne est partiellement révélée, émergeant des eaux tumultueuses. Danger réussit à insuffler à cette créature une aura inquiétante sans pour autant détourner l’attention de l’affrontement à venir.
L’atmosphère générale de l’œuvre est dominée par des tonalités sombres, où les bleus profonds et les noirs intensifient le sentiment de danger et d’urgence. Les éclats lumineux qui frappent les personnages, en particulier Persée et Andromède, créent un contraste dramatique qui rehausse leur présence héroïque. Ce traitement subtil de la lumière et des ombres confère à l’ensemble une dimension théâtrale propre à captiver le spectateur.