Huile sur panneau signé M. Stifter en haut à droite
Ce portrait de Moritz Stifter illustre la mode des « portraits de fantaisie » qui se développa en Europe dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle. La jeune femme, représentée de profil, porte un somptueux costume Renaissance en velours vert émeraude, orné de perles, de dorures, d’un collier de perles et d’un pendentif serti d’un rubis. Son apparat est complété par un imposant diadème décoré de pierres et de plumes polychromes.Lire la suite
Ce type de représentation n’est sans doute pas le reflet d’un modèle réel, mais bien une évocation idéalisée d’un passé aristocratique, nourri par l’imaginaire historiciste du XIXᵉ siècle. Plus qu’un portrait individuel, il s’agit d’une figure typologique, incarnant un idéal de beauté et de raffinement.
Stifter s’est spécialisé dans ces compositions séduisantes, très appréciées de la bourgeoisie viennoise, qui recherchait des images raffinées et décoratives mêlant pittoresque historique et esthétique de luxe. Cette œuvre témoigne pleinement de ce goût, où la peinture devient à la fois objet de contemplation et mémoire idéalisée d’un âge d’or réinventé.